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Ailleurs

Avant-propos

août
2016

Avec pour titre Ailleurs, la 32e édition du festival far° a trouvé son origine autour du sujet de la migration. Si aujourd’hui celle-ci est prédominante dans l’actualité, les récits offerts par les médias se révèlent trop souvent à sens unique. Envisager cette problématique par le prisme des arts vivants permet, en revanche, d’adopter de multiples regards. C’est  le pari lancé pour ces onze jours de festival. Sans prétendre avoir de solutions toutes faites, il s’agit d’abord de proposer des approches sensibles à même d’élargir la compréhension d’une situation complexe. Et n’est-ce pas la chance de l’art que d’avoir la liberté d’imaginer ses propres outils pour percevoir ce que l’on vit? Aborder la problématique migratoire, c’est d’abord s’intéresser à des vies sans attaches, en attente, rendues invisibles car reléguées à la marge. Mais ne serait-ce pas aussi l’opportunité de renverser la tendance en créant des ouvertures à l’autre, de trouver là une puissance propice à enrichir la vie d’une société? Peut-être faut-il se plonger dans l’histoire, se souvenir de tous les mouvements de peuples recensés dans le passé, même si les contextes ayant provoqué ces déplacements sont très différents. Se souvenir aussi que la Suisse a connu elle-même des vagues d’émigration, que son tissu social actuel se fonde justement sur une grande mixité des origines. Peut-être faut-il répondre à la crainte de l’autre par un engagement dans la vie en commun, dans une société de diversité, de mouvement et d’accueil, et surtout garder à l’esprit les mots de l’écrivain et essayiste Olivier Mongin : «Les migrants sont une invitation à regarder ce monde autrement…»

Véronique Ferrero Delacoste 
et l’équipe du far°